La révolution numérique un défi majeur à relever !
Les Nouvelles technologie de l'information du fait de leurs application multiples ne cessent de révolutionner tous domaines de l'activité humaine. Et le journalisme n'échappe pas, alors pas du tout à cette tendance. Ainsi avec l'avènement des ordonnateurs dans les rédactions et la démocratisation du net, même la pratique du journalisme a changé dans beaucoup d'aspect.L'internet a permis au journaliste de gagner inconstablement en rapidité dans la collecte, le traitement det la diffusion de l'information. Aujourd'hui, l'information est reçue en temps réel. un événement qui se passe dans un coin de la terre est suivi en direct par tous êtres de la terre. Les Tic permettent cela. Et c' est du reste ce qui à l'origine de de naissance d'autres supports de presse: les sites inter net comme nettali.net., rewmi, Rue 89 etc. Pour ne pas rester en marge de la révolution numérique, les journaux trdationnels se sont mis à créer des sites qui viennent en complément du support papiers. Les radios et les télévisions ont également leurs sites internet.par dans société numérique que nous vivons les situations pour s'informer vont de plus en plus sur internet.
Mais la où internet à révolutionner le métier du journalisme,c'est que maintenant le professionnel de l'information n' aplus le monopole de la collecte et du traitement de l'information. Lers citoyens, les experts , les gouvernement à travers les blogs, les reseaux sociaux, fcebook et Twitter sont devenus des producteurs de continus pour internet. Ce qui fait de plus en plus, la presse est concurrencé par d'autres acteurs qui livrent l'information à moindre frrais.conséquence, les médias trdaitionnels , notamment les journaux en paiers ont connu une chute vertigieuse de leurs lecteurs. Ce qui se trdaduit par une crise qui abaouti à des licenciements de journalistes et à des fermetures d'organes de presse. AuSénégal, on a remarqué la fermeture de certains dont Le matin , Kotch, l'Office pour ne citer que ceux=là. Au même mois, il y a une prolifération de sites internet.
Pour la presse en général et la presse sénégalaise , en particulier, le défi majeur est de relever ce défi numérique en s'adapatant. Dans beaucoup d'organes et au nuvieau de l'Etat le processus est en marche. Déjà , au niveau de l'audiovisuel, sous l'égide de l'Etat, une commission a été mise en place pour préparer le retrait des postes de télévisions actuelles qui seront remplacés des télévisions numériques. Pour la presse écrite dont le lectorat se rétrécit comme une peau de chagrin, l'internet peut être une oaccsion d'avoir de nouveaux lecteurs sur la toile, aux sénégal et dans le monde. Ce qui va forcément avoir des répercussions positives sur la publicité, sans compter que les journaux peuvent un système d'abonnement et de paiement en ligne pour accéder aux articles et aux archives.Au total, on peut dire que l'avenir et le renouveau de la presse sénégalaise est dans le numérique et internet.En fait, nous sommes déjà dans la révolution numérique!
Les secours ne sont arrivés que lendemain à 17 heures
Les soixante-six rescapés du naufrauge du « Joola » qui ala plus grande catrosphe maritime au monde, doivent leur survie à Dieu et aux pêcheurs qui étaient auxlentours. En effet, la marine nationale n’a secouru personne. Pour cause, les secours envoyés par le gouvernement ne sont arrivés que le lendemain du drame, c’est à dire le 27 à 17 heures. « Tout s’est passé devant nous. C’estnous-même qui avons avisé Dakar du naufrage. Nous avons d’abord appelé notre amateur en Grèce. C’est la Grèce qui appelé Martalia qui à son tourappelait la marine marchande», témoigne un pêcheur sous couvert de l’anonymat. Son autre collègue d’ajouter :« Après notre arrivé au petit sur les lieux du drame, nous sommes là jusqu’à treize. C’est à cette heure que le dernier rescapé est sorti du bateau. C’est lui qui nous appris que les passagers sont à l’intérieur, mais ils n’ont pas où passer. Ils tapaient sur la coque. Après la marine nous a appelé pour dire de rentrer. Sur le chemin du retour, nous l’avons croisé le bateau de la marineà Sangomar et il roulait doucement. C’était vers dix-sept heures. Ensuite, on est venu au port pour remettre les corps ».
M. SARR
FILM : DIAMORAYE OU LE RENOUVEAU D’UN REVE
Contre l’oubli de la mémoire des victimes du « Joola »
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, le bateau le « Joola » qui assurait la liaison maritime : Dakar-Ziguinchor sombre avec à son bord1863 âmes selon les chiffres officiels et 1953 d’après le Collectif des familles des victimes dont les douze musiciens de l’orchestre Diamoraye. Celui-ci égayait les passagers à l’aller comme au retour. Neuf ans après, le réalisateur, Joe Ousmane Fall fait un film qui retrace le parcours de cette orchestre mythique et montre comment le seul survivant du groupe, Augustin Carvalho a pu reconstruire grâce à sa ténacité et sans aucun moyen le groupe. Dans le cadre des activités marquant la célébration du neuvième anniversaire du bateau, « Le joola », le film a été projeté en présence des familles des victimes, vendredi dernier, à la librairie Clairafrique.
Le film documentaire de Joe Ousmane Fall qui n’a pu prendre part à la projection, à cause d’un accident, est truffé d’mages d’archives sur les prestation de l’orchestre Diomaroye, sur le bateau « Le joola » qui était à sa troisième rotation après une longue panne, sur des villes de la Casamance comme Oussouye, Ziginchor et Bignona. C’est aussi des témoignages sur l’historique du groupe, les gens et l’histoire de la Casamance. A ce propos, l’auteur fait passer des messages ayant trait au conflit casamançais qui est une des causes indirectes du naufrage, mais aussi du comportements des sénégalais directement mis en cause dans le naufrage.
Mais plus quece film est un hymne à la reconstruction de toutes les victimes du naufrage. En effet, à travers le personnage principal, Augustin, l’auteur montre comment à partir de rien, mais grâce à sa détermination il a su reconstruire en moins d’un l’orchestre Diamoraye en moins d’un an. D’ailleurs, l’orchestre ainsi reconstruit avec de jeunes musiciens a pu animer le premier anniversaire du « Joola » à Grand-Yoff. C’est un film émouvant, mais pédagogique. Pour les familles des victimes, ce documentaire participe du devoir de mémoire aux victimes du Joola. Pour Nassardine Aidara du Comité d’initiative du mémorail du Joola « C’est un film contre l’oubli, mais aussic’est un hymne à la vie , un espoir ».
M. SARR
SURCHARGE, INSECURITE DANS LES TRANSPORTS
Chaque jour , il y a des risque de drame comme le Joola
Au lendemain, du drame du Joola , le président Wade avait appelé à l’introspection des Sénégalais par rapport à un certains nombre de comportements, notamment dans les transports publics. Les mois qui ont suivi le drame, l’on a noté un certain changement.
Mais, neuf ans après, les mauvaises habitudes ont repris droit de cité dans les transports publics. Ainsi, les cars Ndiaga Ndiaye, les cars rapides, les Tata sont surchargés à ras le bol au nez et à la barbe des autorités qui laissent faire au lieu de protéger les Sénégalais contre eux-mêmes.De l’avis de Moussa Diop, « la tragédie du Joola n’ a pas servi de leçons aux Sénégalais. Par ce que chaque jour dans les transports publics on risque d’avoirun drame similaire au Joola à cause de la surcharge et de l’indiscipline des conducteurs ».
Un avis partagé par Serigne Mbaye Thiam. « Nous constatons chaquejour des exemples de naufrage du Joola », constate-t-il pour le regretter.
Embouchant la même trompette, Bassirou est d’avis qu’il y a « une occasion de multiplication à foison du drame du Joola dans les transports et sur les routes du Sénégal ». A preuve, il ne se passe pas un jour sans qu’un accident de la circulation du fait du faute humaine fasse des victimes humaines sur les routes.
« Je suis resté cinq heuresen caleçon dans l’eau »
Pour la première fois, depuis la survenue naufrage du bateau,« Le Joola », il y a de cela , neuf ans, dans la nuit du 26 au 27 septembre, vers 23 heures, au large des côtes gambiennes, ilvient de témoigner de ce qu’il a vécu. Pour des raisons de sécurité, on va taire le nomde ce militaire rescapé qui servait dans le bateau le jour du drame.
Dans ce témoignage, il revient sur comment il a fait pour échapper à la mort avec soixante-six autres rescapés. « Je suis resté cinq heures, en caleçon dans l’eau », dit-il d’emblée. Et de poursuivre son récit en signalant qu’au moment du chavirement, il était dans la barre. Et, en moins de dix minutes le bateau s’est renversésur le côté et l’eau a commencé à entrerpartout.A la suite de cela,il y aeu un circuit qui a plongé tout le bateau dans le noir. « Je me disais que c’était l’apocalypse », témoigne-il, aujourd’hui.
Puis, il ajoute : « Comme je savais nageais, j’ai essayé de mettre m’a tête hors de l’eau. En me débattant, j’ai trouvé un hublot ouvert et jesuis passé par là ».« Une fois, hors du bateau, je me disais- tu n’a pas le droit de te laisser mourir . Je suis resté cinq heures avantd’entendre des voix. Il s’agissait de voix de gens rescapés qui étaient sur un radeau ouvert. C’était aux environs de quatre heures du matin. C’est en ce moment qu’on a détaché la corde qui contenait le radar. On se donnait du courage. Un bateau est venu et,on est rentrait dedans. Dans le radeau. Ona trouvéà l’intérieur des fusées et un trousseaux de pharmacie. On a commencé à allumer les fusées. On a allumé un et deux fusées, les autres étaient fatigués et dormaient. Moi, j’étais entrain de rendre grâce à Dieu ».
La suite du récitdece rescapé est comme un compte de fait. « A un moment donné j’ai entendu le bruit d’un moteur. Quelque temps après une pirogue est arrivée avec trois ou quatre personnes. Ils nous ont posé des questions, on les a dit que c’est le «Joola » qui a chaviré. Ils nous ont dit que c’était des chalutiers et ils sont allés les aviser. Au moment où ils ont abordé le premier chalutier les gens ne les croyaient pas. Ils ont cru que c’étaient des pirates. Et Dieu faisant bien les choses, c’est en ce moment précis qu’on allumé le troisième fusée. Alors, ils sont venus nous prendre. En ce moment, il a commencé à faire jour. Et de l’autre côté, on a constaté qu’il y avait des cris. C’était, des gens qui étaientsur la coque dont la seule femme et un Français. On les apris. Après on a amené certains en Gambie d’autres à Dakar », relate notre interlocuteur.
La justice française fin prête pour la tenue du procès du « Joola »
Après neuf années d’instruction En France, l’espoir des familles des victimes françaises du bateau le « Joola » d’avoir un procès transparent et équitable devient une réalité. En effet, D’avril 2003 au 30 juin 2011, la justice française a mené l’enquête dans le cadre du naufrage du bateau, le Joolaet celle-ci vise sept personnalités sénégalaisesconsidérées comme les présumés coupables. À ce titre, ilsdevraient répondre physiquement ou par défaut lors du procès qui va s’ouvrirprobablement l’année prochaine en France.
Alain Verschatse, de l’Association des familles de victimes françaises du « Joola », a révélé que l’instruction du dossier du naufrage du bateau qui assurait la laiason maritime : Dakar-Ziguinchor et qui a fait 1863 victimes officielles, est terminée en France depuis le 30 juin dernier. Il a fait cette annonce, lors du forum tenu, ce samedi, au Cesag, par le Comité d’initiative du mémorial Musée,« Joola » et des organisations des droits de l’homme, autour du thème : « Le Joola, neuf ans avant après : Vérité et justice », Selon M. Verschatse qui est présentement à Dakar pour les besoins de la célébration du neuvième anniversaire du naufrage du Joola,le juge d’instruction en charge du dossier a notifié la décision de mettre fin à l’instruction (qui a duré huit ans en France, c’est-à-dire, du 03 avril 2003 au 30 juin 2011) aux familles des victimes françaises et au procureur République du tribunal de grande instance d’Evry.
Maintenant, le successeur de Jean Wilfrid Noél, du nom du premier juge d’instruction qui avait ouvert l’information judiciaire contre neuf, puissept autorités sénégalaises pour « homicides involontaires »,«violation de l’obligation particulière de sécurité ou de prudence » et « défaut d’assistance à unepersonne en péril », se donne un délai de trois mois pour recevoir les réquisitions du parquet et de la partie civile. Après cela, le juge d’instruction va, selon la loi, prendre une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel ou de non-lieu.
Mais d’après Alain Verschatse qui se veut optimiste : « On vavers un procès ». Bien plus il se dit convaincu qu ‘« on va vers un procès en France avec ou sans les coupables présumés. Mais, on n’espère pas avoir les présumés coupables à la barre ».En dehors de Mame Madior Boye et de Youmba Sambou dont les mandats d’arrêts ont été annulés par la Cour d’appel de Paris en raison de leur « immunité », les présumés coupablessont : Youssou Sakho, ex-ministre de l’Equipement et des transports, le Général Babacar Guèye , ancien Cemga et de hauts fonctionnaires comme de la marine marchande parmi lesquelles le Capitaine Gomis Diédhiou arrêté récemment en France,Abdou Amadou Diop, Ousseynou Cambo pour ne citer que ceux-là.
Et Me Assane Dioma Ndiaye de renchérir : « Le juge va vraisemblablement prendre une ordonnance de renvoi ». Et l’avocat défenseur des droits de l’homme de préciser que «si les présumés coupablesnese présentent, ils seront jugés par défautet en ce moment, ils ne pourront pas être assisté par un avocat pour se défendre. Et c’est une solution grave ».Mais, ilne perd pas espoir que : «Ces personnalités vont différer d’eux-mêmes devant la justice française par respectà la mémoire des victimes ».
Pour Me Assane Dioma puisque la justice sénégalaise a refusé de situer les responsabilités techniques et politiques sur la plus grande catastrophe maritime au monde, la justice française, n’en plaise à ceux qui crient au « néocolonialisme » va faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé afin que cela serve de leçon. Pour lui ce procés qui va s’ouvrir en France est aussiune manière de lutter contre l’impunité sous toutes les formes.
En écho, Me Assane Seck diraque « le classement sans suite du dossier du « Joola » , au , Sénégal, apparaît commeun refus à des citoyens d’accéder à la justice » et non sans noter que « la saisine de la justice n’est pas toujours guidée par le souci d’obtenir des réparations pécuniaire , mais comme un besoin de justice. Car, il arrive souvent que des gens demandent comme réparation le franc symbolique ».Selontoujours, Me Seckpour moins que celail y a des procès chaque jour dans les tribunaux, mais pour 1863 victimes :« au Sénégal, la justice dit : Circulez – Il y a rien à voir ». Il cite comme exemple, un conducteur qui fait un homicide involontaire, ou d’« un homme qui pour son propre plaisir fume du yamba ».
Mamadou SARR
NADINE VERSATSCHE ACCUSE
« Il y a la Françafrique dans la gestion du naufrage du bateau le Joola »
Membrede l’association des familles des victimes françaises qui a perdu sa fille de vingt ans, Claire qui était en compagnie d’un ami, Nadine Versatscherévèle queles réseaux de la Françaquique ont voulu enterrer le dossier du naufrage du bateau le « Joola », aussi bien En France qu’au Sénégal.
Les dernières révélations de Robert Bourgi accusant le président Abdoulaye Wade d’avoir financé la campagne présidentielle du candidat de la droite, Jacques Chirac, en 2002, sonnent comme la preuve que les lenteurs notées dans le dossier du «Joola »étaient l’œuvre de puissants lobbys de la Françafrique.«Avant que Monsieur Bourgi fasse ses révélations, on sentait bien que les choses traînaient. Le faitque l’affaire a été classéesans suite au Sénégal, le fait que le juge d’instruction après avoir lancé les mandats d’arrêts a subi des pressions pour faire annuler les deux mandats d’arrêts de Mame Madior Boye et Youmba Sambou., le fait que M. Sarkozy a voulu supprimer le juge d’instruction en France. Depuis, ces révélations de M. Bourgi, je me conforte à dire que je ne suis pas trompée : Il y a bien eu la Françafrique dans la gestion du naufrage du bateau le Joola ».Bien plus, dit – elle, « les financements occultes qui sont annoncés par M. Bourgi, depuis 2000, prouvent, quand même, que Wadea financé la campagne de Chirac, alors que cet argent pouvait servir ailleurs ».
Nadine Versatscheestime ainsi que sur la base de ces révélations, « on peut se demander en France pourquoi le naufrage du bateau, le Joola a été bâché ? » A preuve, souligne Nadine Versatsche « les familles des victimes françaises n’ont entendu parlé du drame que le lendemain comme il n’y a même pas de presse en France. On n’a même pas annoncé cette catastrophe. C’est France inter qui a fait une intervention. Et, on n’avait peu d’informations qui passaient à la télévision. Et le pire, quatre jours après le drame, il n’y a plus rien sur des ondes des radios en France concernant le naufrage du Joola. C’est ce qui fait souffrir les familles des victimes ».
Pour cette mère d’une victime française à cause des réseaux de la Françafrique, il y a eu deux poids deux mesures jusquedans le traitement médiatique du drame du « Joola » par rapports aux autres catastrophes qui ont eu y a eu lieuet occasionnant des victimes Françaises.«Quand on voit la médiatisation qu’il y a au tour des catastrophes qui ont aprèsle «Joola » comme Chairmen Cheikh, le Tshunani, le crash de Maracaibo, ou laF447,quand on voit tous les moyens qu’on met autour, quand on voit la médiatisation qu’il y a autour des anniversaires, alors que nous nous n’avons même pas une minute au moment de l’anniversaire dans les journaux télévisés, nous n’avons pas n’ontplus de journalistes qui s’intéressent au devenir des familles des victimes et comment elles souffrent », constate-t-elle pour le déplorer.
Par ailleurs, Nadine Versatsche accuse le président Wade de «manipuler les familles des victimes et d’essayer de gagner du temps croyant qu’on aller se lâcher ou se fatiguer ». Et pour la reconnaissance des victimes, elle invite les familles «à prendre conscience de cela » et exige des autorités d’ «arrêter de bafouerdes drames comme le Joola au détriment des droits de l’homme ».Au président qui lui a souhaité « bon courage » au cours d’une audience de vingt minutes, à Paris en 2004, elle souhaite : « Bon courage en 2012 ».
M.SARR
AYANT PERDU LEURS PARENTS ET SANS L’AIDE DE L’ETAT
L’insoutenabledrame des orphelins du « Joola », neuf ans après la catastrophe
Pour certaines victimes, en général et certains orphelins, en particulier, le naufrage du « Joola » est permanent. Après le décés d’un ou des deux parents, certains qui ont été abandonnés par leurs familles et l’Etat vivent un drame quotidien.
Les orphelins du «Joola » ont plusieurs visages. Joachim Mendy, 21 ans aujourd’hui et 12 au moment du drame et Martine Kourouma 19 ans et 10 au moment du drame, respectivement en 2 ème année de géographie et de sociologie à l’Ucad résument à eux seuls le calvaire des orphelins du «Joola » et l’abandon de l’Etat. Pour Joachim qui a perdu son papa militaire à l’époque, il a fallu que sa ménagère de mère « se décarcasse » en vendant du «petit-déjeuner » pour payer ses études. «Même quand je suis venu à l’université en première année, je n’avais pas de bourse. On m’a juste donné une aide. Et je l’ai perçu au mois de septembre, alors que je devais normalement bénéficier des bouses sociales », déplore l’étudiant de géographie. Comme Martine ils sentent abonnés par l’ Etat. « On se sent abandonnés par les pouvoirs publics et c’est la raison pour laquelle nous avons mis en place un réseau de jeunes orphelins pour que l’Etat viennent aide à tous ces enfants par ce qui ont arrêtés les études faute d’argent pour continuer à payer leurs scolarité », fulmine Joachim sous le regard approbateur de Martine.
Du côté du Comité d’initiativepour le mémorial –musée« Le Joola » , l’Etat est pointé du doigt pour non assistance aux orphelins du Joola. «L’Etat ne veut rien faire pour les orphelins du Joola qui ont un grand besoin d’assistance », dénoncent Nassardine Aidara et ses camarades parents de victimes. Selon les membres de l’Association des familles des victimes du « Joola »,« l’Etat joue avec le temps. Cela est d’autant plus grave et regrettable que les services de l’Etat ont été directement à l’origine du naufrage du Joola », non sans rappeler que «l’assistance des orphelins du Joola relève de la justice sociale et qu’il est encore temps que la puissance publique fasse son travail ».
En outre, le Comité déplore la lenteur de la publication de la loi portant création de l’Office national des pupillesde la nation. Celle-ci n’a était publié qu’en 2008. Pis, dans le décret d’application, il est précisé que la prise en charge des pupilles prend effet à compter de la signature du décret qui publie la liste des pupilles. C’est dire donc que beaucoup d’orphelins ont dépassé la majorité, neuf ans, après.Et jusqu’à présent la liste n’est pas encore publiée. D’après le comité d’initiative, le budget de l’Agence sert à payer des salaires. Mais le plus grave, est que l’existence de l’Office empêche toute autre structure de solidarité de venir en aide aux pupilles.