mardi 27 septembre 2011

TEMOIGNAGE D4UN MILITAIRE


UN MILITAIRE RESCAPE TEMOIGNE
« Je suis resté cinq heures  en caleçon dans l’eau »

Pour la première fois, depuis la survenue naufrage du bateau,« Le Joola », il y a de cela , neuf ans, dans la nuit du 26 au 27 septembre, vers 23 heures, au large des côtes gambiennes, il  vient de témoigner de ce qu’il a vécu. Pour des raisons de sécurité, on va taire le nom  de ce militaire rescapé qui servait dans le bateau le jour du drame. 
Dans ce témoignage, il revient sur comment il a fait pour échapper à la mort avec soixante-six autres rescapés. «  Je suis resté cinq heures, en caleçon dans l’eau », dit-il d’emblée. Et de poursuivre son récit en signalant qu’au moment du chavirement, il était dans la barre. Et, en moins de dix minutes le bateau s’est renversé  sur le côté et l’eau a commencé à entrer  partout.  A la suite de cela,  il y a  eu un circuit qui a plongé tout le bateau dans le noir. « Je me disais que c’était l’apocalypse », témoigne-il, aujourd’hui.
 Puis, il ajoute : « Comme je savais nageais, j’ai essayé de mettre m’a tête hors de l’eau. En me débattant, j’ai trouvé un hublot ouvert et je  suis passé par là ».   « Une fois, hors du bateau, je me disais- tu n’a pas le droit de te laisser mourir . Je suis resté cinq heures avant  d’entendre des voix. Il s’agissait de voix de gens rescapés qui étaient sur un radeau ouvert. C’était aux environs de quatre heures du matin. C’est en ce moment qu’on a détaché la corde qui contenait le radar. On se donnait du courage. Un bateau est venu et,  on est rentrait dedans. Dans le radeau. On  a trouvé  à l’intérieur des fusées et un trousseaux de pharmacie. On a commencé à allumer les fusées. On a allumé un et deux fusées, les autres étaient fatigués et dormaient. Moi, j’étais entrain de rendre grâce à Dieu ».
La suite du récit  de   ce rescapé est comme un compte de fait. « A un moment donné j’ai entendu le bruit d’un moteur. Quelque temps après une pirogue est arrivée avec trois ou quatre personnes. Ils nous ont posé des questions, on les a dit que c’est le «Joola » qui a chaviré. Ils nous ont dit que c’était des chalutiers et ils sont allés les aviser. Au moment où ils ont abordé le premier chalutier les gens ne les croyaient pas. Ils ont cru que c’étaient des pirates. Et Dieu faisant bien les choses, c’est en ce moment précis qu’on allumé le troisième fusée. Alors, ils sont venus nous prendre. En ce moment, il a commencé à faire jour. Et de l’autre côté, on a constaté qu’il y avait des cris. C’était, des gens qui étaient  sur la coque dont la seule femme et un Français. On les a  pris. Après on a amené certains en Gambie d’autres à Dakar », relate notre interlocuteur.
M. SAR

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