SELON DES PECHEURS APRES LE NAUFRAGE DU JOOLA
Les secours ne sont arrivés que lendemain à 17 heures
Les soixante-six rescapés du naufrauge du « Joola » qui ala plus grande catrosphe maritime au monde, doivent leur survie à Dieu et aux pêcheurs qui étaient auxlentours. En effet, la marine nationale n’a secouru personne. Pour cause, les secours envoyés par le gouvernement ne sont arrivés que le lendemain du drame, c’est à dire le 27 à 17 heures. « Tout s’est passé devant nous. C’est nous-même qui avons avisé Dakar du naufrage. Nous avons d’abord appelé notre amateur en Grèce. C’est la Grèce qui appelé Martalia qui à son tour appelait la marine marchande», témoigne un pêcheur sous couvert de l’anonymat. Son autre collègue d’ajouter :« Après notre arrivé au petit sur les lieux du drame, nous sommes là jusqu’à treize. C’est à cette heure que le dernier rescapé est sorti du bateau. C’est lui qui nous appris que les passagers sont à l’intérieur, mais ils n’ont pas où passer. Ils tapaient sur la coque. Après la marine nous a appelé pour dire de rentrer. Sur le chemin du retour, nous l’avons croisé le bateau de la marine à Sangomar et il roulait doucement. C’était vers dix-sept heures. Ensuite, on est venu au port pour remettre les corps ».
M. SARR
FILM : DIAMORAYE OU LE RENOUVEAU D’UN REVE
Contre l’oubli de la mémoire des victimes du « Joola »
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, le bateau le « Joola » qui assurait la liaison maritime : Dakar-Ziguinchor sombre avec à son bord 1863 âmes selon les chiffres officiels et 1953 d’après le Collectif des familles des victimes dont les douze musiciens de l’orchestre Diamoraye. Celui-ci égayait les passagers à l’aller comme au retour. Neuf ans après, le réalisateur, Joe Ousmane Fall fait un film qui retrace le parcours de cette orchestre mythique et montre comment le seul survivant du groupe, Augustin Carvalho a pu reconstruire grâce à sa ténacité et sans aucun moyen le groupe. Dans le cadre des activités marquant la célébration du neuvième anniversaire du bateau, « Le joola », le film a été projeté en présence des familles des victimes, vendredi dernier, à la librairie Clairafrique.
Le film documentaire de Joe Ousmane Fall qui n’a pu prendre part à la projection, à cause d’un accident, est truffé d’mages d’archives sur les prestation de l’orchestre Diomaroye, sur le bateau « Le joola » qui était à sa troisième rotation après une longue panne, sur des villes de la Casamance comme Oussouye, Ziginchor et Bignona. C’est aussi des témoignages sur l’historique du groupe, les gens et l’histoire de la Casamance. A ce propos, l’auteur fait passer des messages ayant trait au conflit casamançais qui est une des causes indirectes du naufrage, mais aussi du comportements des sénégalais directement mis en cause dans le naufrage.
Mais plus que ce film est un hymne à la reconstruction de toutes les victimes du naufrage. En effet, à travers le personnage principal, Augustin, l’auteur montre comment à partir de rien, mais grâce à sa détermination il a su reconstruire en moins d’un l’orchestre Diamoraye en moins d’un an. D’ailleurs, l’orchestre ainsi reconstruit avec de jeunes musiciens a pu animer le premier anniversaire du « Joola » à Grand-Yoff. C’est un film émouvant, mais pédagogique. Pour les familles des victimes, ce documentaire participe du devoir de mémoire aux victimes du Joola. Pour Nassardine Aidara du Comité d’initiative du mémorail du Joola « C’est un film contre l’oubli, mais aussi c’est un hymne à la vie , un espoir ».
M. SARR
SURCHARGE, INSECURITE DANS LES TRANSPORTS
Chaque jour , il y a des risque de drame comme le Joola
Au lendemain, du drame du Joola , le président Wade avait appelé à l’introspection des Sénégalais par rapport à un certains nombre de comportements, notamment dans les transports publics. Les mois qui ont suivi le drame, l’on a noté un certain changement.
Mais, neuf ans après, les mauvaises habitudes ont repris droit de cité dans les transports publics. Ainsi, les cars Ndiaga Ndiaye, les cars rapides, les Tata sont surchargés à ras le bol au nez et à la barbe des autorités qui laissent faire au lieu de protéger les Sénégalais contre eux-mêmes. De l’avis de Moussa Diop, « la tragédie du Joola n’ a pas servi de leçons aux Sénégalais. Par ce que chaque jour dans les transports publics on risque d’avoir un drame similaire au Joola à cause de la surcharge et de l’indiscipline des conducteurs ».
Un avis partagé par Serigne Mbaye Thiam. « Nous constatons chaque jour des exemples de naufrage du Joola », constate-t-il pour le regretter.
Embouchant la même trompette, Bassirou est d’avis qu’il y a « une occasion de multiplication à foison du drame du Joola dans les transports et sur les routes du Sénégal ». A preuve, il ne se passe pas un jour sans qu’un accident de la circulation du fait du faute humaine fasse des victimes humaines sur les routes.
M.SARR
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